Avant qu’un mouvement sensibilise davantage les gens à la santé mentale, on croyait que les symptômes d’instabilité mentale étaient causés par l’esprit provocateur d’une personne; la perception et le traitement se concentraient sur l’identification de la cause de la maladie mentale. Ceux qui en souffraient ouvertement étaient considérés comme des parias par la sociétéoccidentale et étaient forcés de vivre dans un monde qui ignorait ou stigmatisait les différentes capacités mentales. L’acceptation parmi les pairs était difficile à trouver. En 1951, la Semaine de la santé mentale a été lancée à travers le Canada. Lentement, la conscience collective de la société a commencé à se modifier pour devenir quelque chose qui ressemble à aujourd’hui. L’objectif du bien-être psychologique n’est pas la perfection, mais une acceptation radicale des différentes composantes de la santé. L’environnement social d’une personne est différent de celui des autres. Nous devons miser sur la sympathie. Plus que jamais, les Canadiens sont prêts à écouter, revendiquer et entretenir des solutions inclusives pour ceux qui ont besoin de soutien.
 

Avec du recul (Hindsight) est un programme de courts métrages à propos de la santé mentale et de la dépendance, tirés des riches archives de l’Office national du film. Ce programme remonte jusqu’à il y a près de 70 ans pour révéler un vaste éventail d’expériences vécues, de la schizophrénie à l’alcoolisme, en passant par les traumatismes sexuels et le déplacement des autochtones. Couvrant une grande variété de techniques cinématographiques, cette rétrospective réflective démontre comment les histoires peuvent être utilisées pour changer et dynamiser le point de vue unique d’un individu.
 
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Breakdown (Robert Anderson, 1951) est un film de sensibilisation en noir et plan produit par les autorités en santé mentale des provinces du Canada. Se déroulant en banlieue et dans un hôpital de santé mentale moderne, le film voit un gentil voisin raconter l’histoire d’Anne, une femme de 23 ans aux prises avec la schizophrénie. Un citoyen demande intelligemment pourquoi nous semblons avoir peur de la maladie mentale, dans un inspirant appel à l’action.
 

The Agony of Jimmy Quinlan (Janice Brown, Robert Duncan, Andy Thomson, 1978) montre les ruelles de Montréal alors qu’un narrateur omniscient raconte l’histoire de Jim, 38 ans, qui souffre d’alcoolisme. Pris entre le marteau et l’enclume, son rétablissement passe par ses pairs et la mission locale.
 
Street Kids (Peg Campbell, 1985) est un documentaire personnel incluant des histoires d’agression sexuelle et de traumatisme, racontées à la première personne alors qu’on voit un montage de photos en noir et blanc de scènes de la rue et de vie quotidienne fragmentée. En conversation, des jeunes révèlent pourquoi ils ont choisi le travail du sexe.

Nowhere Land (Rosie Bonnie Ammaaq, 2015) dépeint le contexte de la communauté d’Igloolik créée par le gouvernement, alors que Bonnie Ammaaq et sa famille se rappellent vivement l’époque où ils vivaient des produits de la terre comme les générations précédentes. Ce patient documentaire laisse la place au traumatisme du déplacement des autochtones.
 
XO RAD MAGIQUE (Christopher Gilbert Grant, 2019)montre des lignes dessinées qui entrent en collision pour devenir un poème visuel illustrant la capacité à communiquer des expériences sensationnelles au-delà des mots de nos merveilleux cerveaux. 
 
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Cette rétrospective de l’ONF est accompagnée d’une entrevue vidéo préenregistrée avec les artistes torontois Katelyn Gallucci, Greg McCarthy et Derek Coulombe. Les artistes discutent de l’action de se tourner vers le passé, ainsi que du pouvoir d’une voix narrative qui passe d’omnisciente à la première personne. Avec du recul, comment les films réussissent ou échouent-ils à faire avancer la conversation sur la santé mentale? Il est important de créer une discussion autour du matériel d’archives. La vérité est que la ligne est mince entre un état mental sain et malsain. Partager des histoires est un geste appelant à l’intégration.