LUXANDO
Programme organisé par Alexandra Gelis et Jorge Lozano
Luxando. Ce qui nous est d’abord venu à l’esprit lorsque nous planifions ce programme, c’est la façon dont, en cette époque trouble, nous vivons avec le sentiment que l’avenir est ce que la vie était auparavant, et qu’en même temps, nous nous sentons poussés à réfléchir à de nouveaux horizons d’espoir, imaginant ce qui n’est pas arrivé, mais qui le devrait. Combiné à la citation d’Audre Lorde — « La poésie est notre moyen de donner un nom à ce qui n’a pas de nom afin de pouvoir le concevoir » [traduction libre] — c’est devenu à la fois une porte d’entrée et une sortie. Comment peut-on lâcher prise afin de permettre des rencontres et de produire des résultats inattendus ou inimaginables?
Parmi les archives du CFMDC à Toronto, Alexandra Gelis et Jorge Lozano ont sélectionné six films expérimentaux tournés sur pellicule 35, 16, et Super 8 mm, qui ont en commun la poésie de la désincarnation, de la discontinuité, de l’indétermination, des bogues analogiques, des perturbations, des brèches, des égratignures, des répétitions, du chaos et du bruit. Et afin de provoquer des rencontres, ils ont invité six artistes sud- américains qui partagent ces frictions poétiques dans leur pratique sonore, leur demandant de réagir à l’impact des films à leur façon, pour amener de nouvelles possibilités.
« LUXANDO » signifie déboîter, sortir du cadre, sortir de la structure, sortir de soi- même, hors du moment.
—Alexandra Gelis et Jorge Lozano
La poésie est notre moyen de donner un nom à ce qui n’a pas de nom...