Le film Canadian Time 2 est dérivé d’une performance exécutée en 2006 par Christine Kirouac à l’Académie royale des beaux-arts d’Amsterdam au cours de laquelle elle a peint sur le mur des marqueurs temporels dans les heures où elle attendait la confirmation de son admissibilité au programme. En 2011, elle transpose un contexte similaire, mais encore plus accentué, dans une performance exécutée au Receiver Festival de Charleston, en Caroline du Sud. Faisant allusion au trajet de 12 heures en voiture séparant sa résidence de la frontière canadienne, elle allie la peinture et la tragi-comédie dans une performance d’égale durée. À la fois abstrait et viscéral, Canadian Time 2 donne vie à un état d’anxiété physique et psychologique alors que Kirouac lutte contre le statut précaire de vivre comme une extra-terrestre aux États-Unis, soumise à des règles d’immigration strictes et parfois insensées.