The Script présente un collage de moments révélateurs tirés des Archives Prelinger, une collection en ligne de plus de 11 000 films « éphémères » (commerciaux, éducatifs, industriels, amateurs) tournés entre les années 1910 et les années 1980. Bien que ces archives soient une ressource précieuse pour les cinéastes et les artistes cherchant des perles historiques dans le domaine public, relativement peu de films incluent des Noirs, des Autochtones et des personnes de couleur, particulièrement dans des rôles parlants, et encore moins d’entre eux semblent avoir été réalisés par des scénaristes/réalisateurs BIPOC. Par conséquent, les Archives Prelinger exposent de façon flagrante comment les médias éphémères ont perpétué un déséquilibre culturel.
Utilisant des extraits de 18 films, The Script tisse un récit colonial malaisant, commençant par la
glorification des immigrants européens, des « pères fondateurs » et des statues de colons. Le son et les images analogiques s’interrompent occasionnellement, alors qu’une équipe de tournage rappelle aux spectateurs qu’ils regardent un récit scripté, fait par des « experts et des techniciens ». Puis ils nous amènent dans un nouvel endroit, par exemple une publicité de dentifrice où les dents d’une femme blanche font office de propagande pour un projet de blancheur.
Le film inclut aussi des images invoquant un discours abolitionniste à propos de politiques et de valeurs racistes affectées par « le script », incluant le rôle de la police dans la protection des classes supérieures blanches. Un extrait d’une entrevue avec le militant des droits civiques Bruce Gordon ponctue le récit, décrivant l’éveil éthique dramatique requis chez les personnes blanches afin de vraiment atteindre l’équité et la justice entre les races. Le film se termine avec une rupture de ton — un poème représentant la conscience de l’Amérique, récité par un jeune homme noir, qui prie afin qu’on lui montre « ceux qui ont du cœur ».
Format de tournage initial
Renseignements additionnels